Ewoud

Ewoud, coopérateur, nous explique son implication dans les différents groupes qui composent la coopérative

Ewoud, coopérateur, nous explique son implication dans les différents groupes qui composent la coopérative

D’où viens-tu, quel est ton parcours jusqu’à la Brouette ?

Ça s’entend à mon accent : je suis Belge. J’ai grandi dans la région de Gand. J’ai étudié à Genève entre 2007 et 2009 et je suis ensuite revenu en Suisse travailler à Lausanne en 2012. J’ai d’abord habité à Genève avant de m’installer à Lausanne en 2015.

Comment es-tu arrivé à la Brouette?

En février 2017, je me promenais un soir dans Lausanne et j’ai vu la devanture Epicerie durable. Je venais de m’installer à Lausanne, et je cherchais une activité extra professionnelle, un projet dans lequel m’engager.

Et j’ai envoyé un mail: « Chère Brouette, je veux devenir coopérateur…”!

Quelle est ta vision de la Brouette ?

L’Épicerie, c’est plus qu’un magasin, c’est ça que j’aime beaucoup. On rencontre des gens et c’est convivial. C’est devenu un point de repère dans ma vie à Lausanne. Ce n’est pas comme quand on va à la Coop ou à la Migros.

La Brouette, c’est aussi plus que l’épicerie: La coopérative avec toutes les autres activités: le projet du Grenier, les stamms, les visites chez les producteurs, etc.

Qu’est-ce qui rend cette Brouette différente ?

Son aspect social et les valeurs-mêmes de la Brouette! Elles sont claires, et assez strictes: bio + local + vrac. Et aussi sa structure de coopérative.

C’est un projet complet, une vision pour la société. Ça représente la société qu’on souhaite (c’est-à-dire avec plus de magasins qui partagent ces mêmes valeurs!)

Dans quelles activités de la Brouette t’es-tu impliqué et en quoi ça consiste?

Je me suis impliqué dès le début dans le groupe sorties et événements. Ce qui m’a convaincu, c’est ce lien direct avec les producteurs et productrices: pas seulement la partie approvisionnement, mais surtout que les coopérateurs et coopératrices puissent les connaître et leur rendre visite! Ça crée un tout autre lien quand on achète un produit et qu’on connaît personnellement qui l’a récolté ou fabriqué. On connaît même parfois leurs familles, où ils habitent, etc…

Je m’occupe d’organiser des visites auprès des producteurs et productrices. J’échange avec Magali pour voir qui serait intéressé à nous recevoir et je me rapproche d’autres coopérateurices pour connaître leurs envies et leurs intérêts. Ensuite, il faut contacter les producteurs, voir si on peut organiser une activité participative comme la traite des chèvres lors de la visite chez Les Chèvres d’Ecoteaux.

Ces sorties créent de bons souvenirs communs entre coopérateurices. On aimerait aussi organiser plus de visites chez des producteurs non alimentaires.

Finalement, ce qui me motive, c’est d’organiser des sorties qui me plaisent à moi-même et aux autres!

J’ai aussi rejoint le groupe valeurs et éthique: j’apporte quelques connaissances et je participe aux réflexions sur les valeurs de la coopérative et comment elles s’appliquent à l’Épicerie. On essaie de faire une liste de critères d’exclusion et d’inclusion des produits et producteurs. C’est une équipe bien complémentaire au niveau des compétences. Pour l’instant on s’est attaqué aux produits alimentaires.  Un exemple concret du travail de ce groupe : le panneau avec les % au-dessus du comptoir de l’Epicerie.

Et puis, j’aide aussi de temps en temps à préparer les paniers pour le Grenier, dans le cadre de mes heures bénévoles. Ces horaires me conviennent bien par rapport à mon travail.

As-tu d’autres activités engagées (pro, perso, associatives)?

Au niveau professionnel, j’ai aussi fait un grand changement!

D’un doctorat en science politique sur les questions de politique de défense et de sécurité, je me suis réorienté vers les questions des limites planétaires et des politiques de plastique. Et ensuite, le confinement m’a aidé à pousser plus loin: je travaille maintenant avec Ocean Care sur la réduction ou l’élimination de l’utilisation du plastique dans toute la chaîne de production et consommation en Suisse.

Je pense que La Brouette a donné l’impulsion à ce changement professionnel.

Les compétences que tu utilises pour La coopérative sont-elles celles que tu utilises habituellement? (activité pro, ou autres…)

Pas spécialement, c’est d’ailleurs pour faire autre chose que j’ai voulu faire partie du groupe sorties. Ça me sort de mon quotidien où je suis tout le temps derrière un ordinateur.

Plus jeune, j’étais organisateur scout, et je pense qu’au fond j’aime bien me retrouver dans ces mêmes activités!

Est-ce que faire partie de la coopérative a changé quelque chose pour toi, dans ta manière de consommer ?

Oui, clairement, surtout que j’habite assez proche de l’épicerie, et j’ai fait le choix que toute ma nourriture (ou un 90%) vienne de la Brouette.

J’avais déjà commencé à essayer d’éviter les produits transformés et les emballages plastiques au supermarché. Je voulais m’éloigner de la nourriture industrielle et de tous ses impacts (agriculture intensive, santé…). Ça a vraiment été un déclic pour moi! C’était l’étape qu’il me fallait pour aller plus loin dans ma démarche écologique.

Je mange mieux, et je me sens mieux en accord avec mes valeurs. Ça m’a en quelque sorte “radicalisé” mais de manière très positive.

Quel est ton produit préféré dans l’épicerie ?

Ah, question difficile!

Le pain au blé ancien et les yogourts. Je suis un grand mangeur de yogourt! Je m’étonne moi-même de la vitesse à laquelle le bocal se vide!

Et aussi le tofu fumé, et les légumes, et les fromages…!

Un mot pour conclure ?

Il y a tellement de producteurs et productrices à la Brouette, qu’on devra encore organiser de nombreuses sorties avant de les avoir toutes et tous rencontrés. Pour moi, c’est une bonne nouvelle!