Florent
L’épicerie est un lieu de rencontre, un endroit où l'on a du plaisir à faire ses courses, à échanger, à découvrir
D’où viens-tu, quel est ton parcours jusqu’à la Brouette ?
J’ai grandi dans la région lausannoise. Je suis cuisinier de formation mais j’ai (re)pris les études à la fin de mon apprentissage et ai étudié les lettres. Actuellement, j’enseigne à l’école secondaire. Je suis devenu coopérateur de La Brouette début 2018 et j’y étais bénévole depuis déjà quelque temps.
Comment es-tu arrivé à la Brouette?
Mon ancien colocataire a participé au crowdfunding avant l’ouverture de l’épicerie et j’ai rapidement commencé à y faire mes courses. Je suis ensuite devenu bénévole, coopérateur puis responsable avant de me proposer pour le comité.
Quelle est ta vision de la Brouette ?
La Brouette est ouverte à tous et à toutes, quels que soient l’âge, la religion, le sexe, la culture, etc. Elle a une vision écologique, certes, mais aussi sociale. L’épicerie est un lieu de rencontre, un endroit où l’on a du plaisir à faire ses courses, à échanger, à découvrir.
Qu’est-ce qui rend cette Brouette différente ?
Je pense que le choix relativement radical de s’approvisionner uniquement (ou presque) de produits locaux, bio et en vrac fait de notre épicerie un exemple relativement unique. La forme de la coopérative, qui vise à inclure autant que possible ses membres dans les activités et les processus de décision est également une force.
Qu’est-ce qui te plaît, te motive à faire partie du Comité ?
Je connaissais déjà une bonne partie des membres du Comité, qui sont devenus des amis et des amies. Rejoindre cette équipe et collaborer avec elle pour faire tourner la coopérative me motive vraiment. Je vois mon adhésion au comité comme une forme d’engagement tant écologique que social et politique.
Quelles sont tes activités au sein du Comité?
On s’occupe, avec Manu, de tout ce qui a trait à l’épicerie. On gère la communication entre le Comité et les deux gérantes, Magali et Géraldine. On agit donc comme relais entre les employées de la coopérative et tous les membres de cette dernière. Cela comprend des réunions, pas mal d’échanges sur Slack ainsi que des petites choses ponctuelles comme amener l’argent à la banque ou organiser les remplacements lors des vacances des gérantes.
Tu es aussi coopérateur, dans quelle(s) activité(s) t’es-tu impliqué avant de rejoindre le Comité ? En quoi ça consiste ?
J’ai agi en tant que responsable à l’épicerie et j’ai été membre de deux groupes de travail. Les responsables remplacent les gérantes lors de leur pause du samedi à midi et de temps en temps à la fermeture si elles ont, par exemple, une réunion avec le comité. Le premier groupe de travail que j’ai intégré est l’équipe sorties et événements : il organise quatre visites par année chez un ou une productrice ainsi que des petits événements tels que le Noël de la Brouette ou l’apéro de l’été. Le deuxième groupe de réflexion que j’ai intégré est le groupe valeurs et éthique de la Coopérative: son but est de réfléchir à notre politique de prix, aux produits que l’on propose ou encore à l’aspect social de l’épicerie. On a par exemple mis en place les bons suspendus.
Est-ce que faire partie de la coopérative a changé quelque chose pour toi, dans ta manière de consommer ?
Certainement ! J’ai pris conscience qu’on pouvait acheter des denrées alimentaires exclusivement bio et locales sans problème pratique ou de santé. J’y étais déjà sensible, mais intégrer la Brouette m’a permis d’aller plus au fond des choses à ce sujet. Cette expérience a contribué à façonner mon identité de militant engagé pour le climat.
Quel est ton produit préféré dans l’épicerie ?
C’est difficile de n’en choisir qu’un seul ! Je dirais quand même le tofu, de loin le meilleur qu’il m’ait été donné de goûter. Et crois-moi, j’ai de l’expérience dans la consommation de tofu ! 😉
Un mot pour conclure ?
Pays de Galles indépendant !! (C’est une citation de Kaamelott ; ceux qui me connaissent savent que j’en sors régulièrement.)